Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Mais où se posaient les hirondelles avant l'invention du téléphone?
Mais où se posaient les hirondelles avant l'invention du téléphone?
Publicité
Derniers commentaires
Archives
16 novembre 2008

Carte postale des montagnes.

Thé ?

Aujourd'hui c'est "Thé des concubines", je n'ai plus de ce délicieux "Thé des amants", désolée.

Madeleines bâtons ?

Vous battez pas, il n'en reste que trois.

Et musique baroque pour les amateurs.

Voilà. Quelle belle errance dans un week end pourtant mal parti.
Il n'y a pas si longtemps, je racontais mes fabuleux voyages dans les pages de mes héros. Et en fin d'été ce voyage qui me faisait oublier l'heure des repas, oubli vite réparé grâce aux hurlements des nains.
Ce livre qui a déferlé sur mon existence comme une vague énorme.

Tu crois aux hasards toi ? Moi, non, et depuis bien longtemps. Je crois au destin, aux rencontres, aux croisements.

Cette semaine, dans ma région, se déroulait un heureux croisement des genres. Des auteurs venus parler de leur écriture. Avec un thème qui bien sûr ne pouvait pas me laisser indifférente.

Partir.

"Partir pour fuir ou pour construire ?"

bagage_2

(et tout poser pour voyager léger, c'est pas mal non ?)

Deux jours à écouter, à déguster des mots. Des mots comme des récits, des mots comme des contes, des mots qui font mal tant ils résonnent au fond des tripes, des mots qui font sourire. Des mots comme une errance au centre de nos questions.

Des partances vers une ville magique, la seule au monde à porter un nom aussi symbolique que son histoire, celle de sous-couches de cultures entassées siècle après siècle : Byblos, c'est fort quand même ! T'imagine partir en vacances à Livre. T'as fais quoi cet été ? J'ai foulé Livre de mes tongs. T'as découvert quoi dans ton voyage ? J'ai parcouru Livre en long en large et en travers ....

Des stand-by au point zéro du monde, ce point situé au croisement de l'équateur et du méridien, et qui se nomme São Tomé ou l'ïle Chocolat, juste le temps d'écouter l'histoire de cette culture et de la vie là-bas.

Des égarements dans des bois en forme de cercueil, des bois dormants, entre conte fantastique et triste réalité. Partir pour se perdre. Partir pour ne pas revenir.

Des échappées fugaces en forêt pour se trouver, partir à sa rencontre, pour retrouver les autres, et tourner les pages d'un temps passé.

Mais partir, s'imprégner d'un lieu, d'une mer qui te crache ses vagues à la gueule, partir pour s'imbiber de la solitude salvatrice, du climat, et renvoyer comme la vague, cette histoire bouleversante.

Si pour nous lecteurs, lire c'est voyager, c'est qu'il y a eu des passeurs d'émotions, de sons, d'odeurs, des colporteurs de cultures, comme l'a si joliment dit l'un des écrivains. Et dans la valse hésitation qui me prend la main pour l'approcher, je plonge juste dans ses yeux pour me donner la contenance que je ne trouverai jamais, parce que définitivement je m'en sors mieux à l'écrit qu'à l'oral des émotions. Son sourire me suffit, elle est belle comme ses livres. Et je crois bien qu'elle non plus n'est pas très à l'aise devant un public, elle a un petit geste troublant avec ses cheveux, elle les tourne, les tortillonnent, les fait revenir devant et les replace derrière.

J'ai pu lui dire, ces mots que j'ai couché là, en bien plus décousu, et en 2 minutes 12 pour pas jouer les groupies, juste lui dire que je l'aime, voilà, j'ai pu lui dire, et ça m'a fait un bien fou.

On se demande souvent "Qui suis-je ?" mais se demande-t-on aussi souvent "Qu'est ce que je fais là ?"

Je me demandais encore ce matin "Mais qu'est ce que je fais là ?" Et souvent se présente à moi l'éternelle réponse "J'ai envie de partir, d'être ailleurs, de respirer un autre air, de voir le monde, d'être loin d'ici."

Alors quand Jean Yves Loude dit que voyager c'est partir vers l'humain, partir c'est agir, agir pour  écrire, pour jouer un rôle dans l'humanité, et c'est aussi partir avec les 5 sens comme bagage, j'acquiesce, quand Fabienne Juhel se demande s'il faut se perdre pour écrire, j'acquiesce, quand Sylvie Aymard dit que marcher jusqu'au vertige porte les mots comme des fontaines prêtes à jaillir au retour, j'acquiesce, et quand Claudie Gallay dit que ne pas avoir peur de partir, c'est aller vers sa liberté, sa liberté de rencontres, c'est ne pas avoir peur d'ouvrir les bras, je me lèverais presque de cette chaise si peu confortable pour lui tendre les miens ...

Tiens, on dirait que le thé est froid maintenant. Tant pis, et en plus j'ai terminé les madeleines bâtons.

Juste fermer les yeux et à la fin du voyage aller faire un tour ici.


Découvrez Johann Sebastian Bach!

Publicité
Publicité
Commentaires
F
*Zaile* T'as l'air de savoir de quoi tu parles petit poisson ailé ;-)<br /> <br /> *CarrieBelle* Ha ben tiens, encore du foot, mais elle est pas mal celle-là, on va l'ajouter à notre petit cahier maison. Et le brushing ... toi aussi tu as l'air de savoir de quoi tu parles ;-) tu m'fais rire avec ton outil à brusher partout où tu vas !<br /> <br /> *Heidi* Hou là là une lectrice locale ?! Sois la bienvenue sur le muret (je dis TU à toutes mes hirondelles) et oui cette manifestation était très réussie, j'ai pris beaucoup de plaisir à les écouter tous, à échanger avec certains, à être là. (Et l'an prochain on sera de la manifestation aussi, on intègre le réseau, contacte moi par mail si tu veux.)<br /> Quand à Claudie Gallay, oui c'est une femme au regard tendre, et ça a vraiment été une joie pour moi de l'écouter après l'avoir lue.
Répondre
H
Ravie de constater que vous avez rencontré Claudie... Moi aussi, j'étais présente... L'association "Ecrivains en Grésivaudan" a bien réussi cette manifestation littéraire !<br /> Ne vous inquiétez pas, même si vous pensez avoir été moins à l'aise à l'oral que sur ce blog... je suis certaine que Claudie a ressenti vos émotions. Elle sait lire dans le regard, elle sait décrypter le silence...
Répondre
C
Tiens, une spéciale pour ton grand : "on a inventé les buts de foot parce que les carreaux ont porté plainte et ont eu gain de cause", et une autre : "les brushings ont été créés pour empêcher les cheveux de reprendre leur liberté"!
Répondre
Z
et quand on ne peut pas partir loin...il reste la marche sur le trajet du quotidien, à proximité...si les mots veulent venir, ils viennent, pas besoin d'aller très loin pour ça...c'est juste que des fois le trajet pour aller au bureau est un peu court, alors au lieu de prendre des raccourcis, on se perd exprès, on fait des détours...
Répondre
F
*Aude* Dis donc, tu bois tes amants chez l'amoureux ? Tu serais pas une petite veinarde toi par hasard ? ;-)Remarque avec un nom pareil, il ne peut être que délicieux (le thé).<br /> <br /> *Madame* Un gros tas qui yoyotte avec la touffe ?<br /> Ha bravo ! Quelle poésie ! Ca fait joli sur le muret ça tiens !<br /> <br /> *Sylvaine* C'est marrant, moi quand je pars, je revis beaucoup, mais on dit aussi quand on part, que c'est une petite mort, j'aime bien aussi partir de cette manière. Même pas peur de mourir.<br /> Merci pour la recette, dés que je retrouve le chemin de la cuisine, je m'y colle ;-)<br /> <br /> *LaFée* Et alors feignasse, tu peux pas corriger non ?<br /> <br /> *MaTortue* Seule Venise, tu dois ajouter Seule Venise (tu vas retrouver l'ambiance),ensuite on verra.<br /> <br /> *CarrieBelle* Oh, zut, ce n'est pas mon préféré, mais tu me diras, je suis curieuse. <br /> Partir pour écrire, oui je suis de la même école. Le débat était intéressant parce que les 5 auteurs, avaient des manières différentes de retranscrire, l'un prend plein de notes, l'autre aucune, un autre fait confiance au travail de mémoire, le 4è fait des croquis-souvenirs, et une autre encore note même en roulant, c'est dire !<br /> Mais chacun s'accorde à dire que partir permet la montée des mots.
Répondre
Publicité