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Mais où se posaient les hirondelles avant l'invention du téléphone?
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7 décembre 2008

Do Brasil

Si quelqu'un a un bout de plage à me céder, je suis preneuse.
Non mais pas pour partir en vacances, non, non. Juste pour retrouver ma liberté, liberté chérie, sur mon lit.

Depuis qu'ils sont rentrés à la maison, c'est l'invasion !
Et l'entrainement de capoeira commence à devenir lourd !

Mais pourquoi je leur ai parlé de ça aussi ?
Je leur ai raconté que quand j'étais jeune, enfin, un peu plus jeune, j'avais vécu une période de ma vie mémorable. Quelques mois dans le 6.4.
Quelques mois avec une bande de joyeux drilles. On vivait dans un squatt (ouais ben répète pas hein !) dans une rue piétonne d'une merveilleuse petite bourgade au nom de jambon (oui ça, ça fait moche, je sais mais la bourgade en question est loin de l'être, moche). C'était au dernier étage d'un vieil immeuble (trop beau!) où on s'était même fabriqué un passage sur les toits, pour aller s'allonger certains soirs, sur les ardoises encore chaudes de la journée, regarder les étoiles et refaire le monde. Dans ce merveilleux grenier ré-aménagé par nos soins avec diverses choses trouvées au détour des rues, comme des bancs publics, des panneaux de circulation, des fleurs en plastiques, des filets de pêcheurs pour séparer les piaules, des verres et des cendriers gracieusement offerts par les commerçants du quartier. On avait réussi à se faire chacun un petit nid douillet, on était 7 en permanence, 4 garçons et 3 filles, et tous à des périodes de transition dans nos vies. Un objecteur de conscience, une brésilienne égarée, une entre deux jobs, un déserteur (hé ouais, la fin du service militaire n'est pas si loin), un voyageur rasta, un barman, et bibi tout juste licenciée et un peu étonnée dans son nouveau monde, loin de ses montagnes.
Bref, on vivait un peu au rythme de notre barman, à rentrer avec le soleil levant, à chanter à tue-tête  54-46 was my number ( bon et là je rechante à tue-tête parce que c'est trop bon) à aller de concerts en festivals, à se faire des restau-baskets, à rire aux anges pour un rien, ou pour tellement !
A force de trainer nos guettres de plages en bar, bien sûr on avait un réseau (sans aucunes tuyauteries internetiques bien sur) et je crois que j'ai souvent été la seule a parler encore quelques vagues mots de français.
Une chose est sûre, j'ai validé mon pitoyable anglais durant cette période. Entre les australiens, les brésiliens, les anglais, les américains et tous les autres, forcément...la langue commune, c'est pas toujours celle qu'on colle dans la bouche de son voisin de comptoir !
Bref, les uns nous ont initiés au morey-boogie (je suppose que ça porte un autre nom aujourd'hui, mais j'aime bien morey-boogie) les autres aux percus le soir autour d'un feu de plage, et les brésiliens à la capoeira !

Voilà, on arrive enfin au sujet de ce billet, la capoeira ! ('agade, on a plus qu'à faire pousser les locks et on est bons!)

J'avais expliqué aux nains, il y a quelque temps, l'histoire de la capoeira que je trouve si belle. Une sorte de danse combat sans coups, initiée par les esclaves africains du Brésil, une forme d'entrainement à une éventuelle confrontation avec l'oppresseur. Une danse comme un langage animal, où tout se joue dans la manière de ramper, de bondir, de communiquer avec ses pairs, en roda (ronde). Une danse d'équilibriste, d'acrobate, de malin où l'on se colle au rythme des percussions et des chants. C'est vraiment un langage collectif, ou plutôt un assemblage d'individualités dans le cercle qui prend et donne l'énergie nécessaire pour danser et jouer.

Pendant l'été, j'avais repèré des séances de démonstrations en extérieur, et j'avais emmené mon plus petit nain, le grand étant occupé ailleurs, à assister à ces démonstrations. A peine arrivés sur place, il avait déjà rejoint le groupe des vaillants débutants pour une découverte de cette danse. Et depuis ...
Ben depuis, j'ai comme un petit bonhomme qui fait ses acrobaties sur mon lit en permanence (quand la DS est HS), qui se déplace de plus en plus sur les mains, c'est pratique quand tu te retournes pour lui parler et que tu te retrouves nez-à-nez avec ses pieds ! Qui fait des vrilles sur la tête, sur l'épaule, bref, qui capoeirote constamment !
Je n'ai quand même pas osé leur avouer, qu'un des rares mouvements que j'ai parfaitement maîtrisé dans cette discipline, c'est l'art de s'écraser le nez dans le sable (moi j'avais la bonne idée de faire ça sur la plage). Et c'est bien dommage que la scanneuse ne soit pas là, sinon je vous aurais mis les preuves de mes exploits afro-brésiliens.

Donc j'y reviens, je sais, je suis un peu têtue, mais si quelqu'un a un bout de plage à céder ..... je récupèrerais bien mon pieu aux heures ouvrables.
Et Grace, de grâce écoutez moi ça !



Découvrez Grace!

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Commentaires
F
*Harvest* Oui je vois ça, et c'est tant mieux ! Toujours contente d'alimenter ma rubrique "sans blog, c'est balot" ?? ;-)<br /> <br /> *MrsClooney* Quel honneur de te trouver sur ce muret un peu enneigé, sois la bienvenue ici, Madame la blogueuse influente ;-)<br /> Ton comm' il a sûrement été bouffé par une hirondelle affamée, je vois que ça ! En attendant, je ne dirais pas non à un bout de pelouse si je pouvais, sois en sûre ...
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M
ben j'avais laissé un commentaire et ...a pu...<br /> bon du coup je sais plus ce que je voulais dire, ah si j'ai un petit bout de pelouse si tu veux....
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H
bah je suis la ou on m'attend le moins mais suis toujours presente en lectrice assidue...
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F
Oops ! Là donc :<br /> <br /> http://fr.youtube.com/watch?v=mtZB6tR_5tU
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F
*Madame* Une croix rouge ? A la place de la vidéo ?<br /> Ben c'est ça, c'est ton Internet Explorer qui fait de la ségrégation anti Firefox ! J'en étais sûre !<br /> Tiens c'est là 'agade :
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